Côté pile, la Boite à Lire qui fleurit dans toutes les villes et même les gares est une belle initiative qui ravit (ou pas) la profession et nous est vendue comme une ode au livre, une valorisation par l’économie du partage et la gratuité. Que de belles pensées au pays de la culture qui doit défendre son exception. Côté face, nous n’allons pas nous faire que des amis (ouvrons le débat), c’est une nouvelle attaque contre les droits de l’auteur et de l’éditeur. Inspirée du book crossing américain, la fameuse économie du partage pourrait bien, si on va plus loin, nous exploser façon puzzle !
Recycler est une bonne chose mais…
Vous avez acheté un meuble dont vous vous débarrassez, il est recyclé et trouve une deuxième vie, c’est très bien et social. Il n’est pas une enseigne qui ne nous fasse pas vibrer sur ce bon principe éthique et responsable tout en recherchant la bienveillance des acheteurs (et surtout leur porte monnaie à nouveau bien ouvert) en nous faisant avaler cette jolie couleuvre. Donc, j’ai fini de lire un livre et le passe à un ami, fort bien, rien à dire. Maintenant une organisation, souvent publique, épaulée par une autre plus commerciale et mercantile, promeut cette action tout en entretenant des bibliothèques, c’est douteux. C’est en tout cas se soustraire à sa responsabilité d’organiser un système de prêt à grande échelle dans le respect du droit de l’auteur qui n’est pas une marchandise, car les bibliothèques, elles, paient des redevances dans une économie organisée et réglementée.
Notre économie est fragile