Retour sur une fin d’année 2018 très difficile pour l’édition
6 mai, 2019 par
Retour sur une fin d’année 2018 très difficile pour l’édition
BRAHIMI SARAH
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Nous avons terminé l’année 2018 sur une association de couleurs du plus mauvais goût : le noir et le jaune. Le noir pour le deuil d’une année finissant mal pour l’édition et le jaune qui n’est malheureusement pas celui de la Lumière.

L’édition est en première ligne avec ses amis libraires

2018 s’est terminée donc sans samedis de fin d’année, avec des centres ville coupés du monde et de ses généreux clients tant attendus toute l’année durant. Les trois ou quatre derniers mois de l’année sont déterminants pour notre activité de livres illustrés et de beaux livres. L’hiver on lit, l’hiver on va flâner dans les centres ville (où se trouvent les grandes et petites librairies), l’hiver on fait des cadeaux… ou on se terre chez soi, lire ici pour fuir l’agitation et faire grève de commerce.

Et, c’est attesté par les chiffres, les ventes perdues ne se sont pas reportées entièrement vers les boutiques en ligne, bien malheureusement le livre n’est pas de première nécessité et si on ne le voit pas on a moins de chance de l’acheter. Et pour l’offrir c’est tout de même plus sympathique de le voir, de le feuilleter.

Retours massifs égal vis plus serrée

Bref, les chiffres parlent d’eux-mêmes, les retours de ce début d’année sont catastrophiques. Et, si nous pensions être tout simplement mauvais nous avons été rassurés d’apprendre par quelques coups de fil que nos confrères ont eu le même souci, parfois en pire, mais la plupart d’entre nous tairons cette honteuse maladie.

Bien fait pour nous méchants capitalistes qui se remplissent les poches, nous éditeurs vampires de la profession ? Mais ce ne sera pas la messe dite, moins de livres vendus voudra dire moins de droits d’auteurs, des fournisseurs un peu plus pressurés voire éliminés, moins de sortie et une concentration sur les produits au succès plus assuré. Et un auteur sans éditeur… n’est plus un auteur. Nous ne sommes qu’un petit secteur, ce n’est qu’un petit effet mais c’est un effet papillon.

Pour sûr ce sera un dur chemin vers la Lumière, mais nous lui préférons son symbole blanc, la plus pure des lumières alchimie de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel symbolisant notre riche diversité.

dans Tribune
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BRAHIMI SARAH 6 mai, 2019
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